En six mois, Leonid ne s'attendait pas à un tel succès. Le jeune de 24 ans d'origine ukrainienne a eu l'ingénieuse idée d'ouvrir en avril dernier dans la capitale le lieu qu'il cherchait mais qu'il n'a jamais trouvé. Car si selon lui Paris ne manque ni de cafés, ni d'endroit pour sortir, elle n'a que "peu de lieux pour travailler, faire des rencontres et faire la fête. S'inspirant des "anticafés" russes où la facture est fonction du temps passé et non du nombre de consommations, l'étudiant a lancé son "AntiCafé" au 79, rue Quincampoix (3e).
"Comme à la maison"
A deux pas de Beaubourg, sur 125m2, l'AntiCafé propose donc boissons froides et chaudes, gâteaux sucrés et salés, zakouski, Wifi haut débit, projecteur, imprimante, scanner et jeux de société. Tarif pour le tout à volonté : 4 euros la première heure, 2 euros pour chaque heure supplémentaire.
"Avec mes comparses du Bonkers lab, nous voulions un lieu convivial. Ici, c'est comme à la maison, les gens viennent, se servent dans le frigo ou amènent leur repas, discutent, mettent des petites annonces sur les murs...", explique Leonid. Ordinateurs, cahiers ou journaux à la main, les clients partagent désormais cet espace de coworking. "Certains sont devenus des amis, et d'autres mêmes, des collègues" se félicite Leonid.
Après l'effort, le réconfort
En fin de journée, l'AntiCafé propose des activités variées. Coaching, expert-comptable et juriste dès le mois de novembre pour conseiller ceux qui le souhaitent. Projections de films, concerts et spectacles pour ceux qui préfèrent se détendre. "Nous sommes ouverts à toutes propositions" ajoute Leonid.
Si l'entrepreneur ne veut pas donner son salaire ou son chiffre d'affaire, il confirme que son AntiCafé marche bien. Il n'a pas eu à ce jour de subvention de la ville de Paris, mais prévoit déjà l'ouverture d'un deuxième AntiCafé d'environ 300 m2 dans le centre de Paris d'ici à la fin de l'année. On lui souhaite d'y parvenir car pour sûr, ce concept a beaucoup d'avenir.